« ...O Egypte, Egypte, il ne restera de tes religions que de vagues récits que la postérité ne croira plus des mots gravés sur la pierre et racontant ta pitié... »
Hermès Trimégiste, Discours d'Initiation



An -1344, Egypte, XVIIIème Dynastie.

Le Pharaon régnant, Akhenaton, fit interdire le culte de tous les dieux anciens, au profit d’un dieu mineur solaire, Aton. Cette réforme eut de lourdes conséquences sur l’empire égyptien. Le nom des anciens fut effacé, des autels saccagés, des fidèles adorateurs persécuter et souvent tuer. L’Egypte connu une période de sang qui frôla la guerre civile. Dans ce grand bouleversement religieux et politique, de nombreux prêtres durent se cacher pour éviter la lame de la garde royale. Certains d’entre eux, tentèrent une résistance contre le pharaon souverain. Il s’agissait d’un groupe de prêtre et de prêtresse magicien, issus de divers temples qui créèrent une secte pour poursuivre leur culte à l’abri de la menace royale. Ils prirent pour nom « Aset Khered », « Les enfants d’Isis », déesse de la magie. Ainsi cachés, ils poursuivaient les anciens rites de leurs ancêtres et utilisèrent leur magie pour aider le peuple.

En l’an -1324, le pharaon Akhenaton mourut. Pour les historiens et archéologue, sa mort est un des plus grands mystères de l’histoire égyptienne. Mais la réalité fut que les Aset Khered ont participer à un complot contre leur souverain. Ils ont utilisé leurs pouvoirs pour supprimer le pharaon, avec l’aide de complices de la cour. Le pharaon hérétique ne fut plus, un air de liberté allait sonner pour la prêtrise. Mais les prêtres d’Amon en profitèrent pour gagner de l’influence sur le nouveau Pharaon et déclarèrent les « Aset Khered » dangereux pour l’Egypte. Le groupe religieux fut à nouveau persécuté et devait se cacher, non pas pour le temps d’un nouveau règne, mais pour l’éternité.


10 Mars 1980, Angleterre, Londres.

Un riche collectionneur anglais, du nom de Carl Emerson, découvrit par de vieux parchemins l’existence des Aset Khered. Il découvrit aussi que c’était un groupe de sorcier antique puissant, ce qui lui plaisait, car il était lui-même un magicien. Il monta une expédition pour l’Egypte, dans l’espoir de découvrir ce groupe religieux. Cela lui prit presque deux ans, mais il parvint à retrouver leur cachette. Démontrant ses pouvoirs et ses intentions louables, il eut le grand honneur de les rejoindre et apprendre leurs secrets. C’est ainsi qu’il fit la rencontre de sa future femme, connu sous le nom de Nefret. Une femme cultivée et puissante et qui était fort séduisante.


12 Juillet 1984

Le couple eut le bonheur de voir naître leur premier enfant. Il s’agissait de Yasmina. Lors d’un rituel, on lui donna comme nom, ou surnom, Anke, qui voulait dire « Vie ». Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Yasmina ne resta pas isoler du reste du monde. Non, les enfants du groupe de sorcier allaient tous à l’école et fréquenter les gens du monde. La jeune fille démontra son goût pour la lecture et sa passion d’apprendre le plus de choses possibles. Elle était très douée, et l’influence de son père l’aida à faire de hautes études. Elle partit un temps avec sa famille pour l’Angleterre où elle entra au lycée puis à la fac pour se lancer dans le métier d’enseignante d’histoire. Son milieu lui apportait pas mal d’avantage dans ce domaine. En plus d’être bonne élève, Yasmina était très dévouée aux Aset Khered. Elle connaissait par cœur les rites et les philosophies du groupe. Elle défendait ardemment ce dernier.

Si vous l’aviez rencontré durant ses années de lycée et à l’Université, jamais vous ne vous seriez douté qu’elle fût un être surnaturelle. On la voyait beaucoup comme la bonne copine, parfois discrète, ou bien qui aimait rigoler avec les autres. Ou pour certains, surtout certaines, une rivale qu’on aimait ennuyer. Jamais Yasmina n’a dévoilé ses pouvoirs devant qui que ce soit, respectant les règles qui lui furent imposées, gardé sa magie secrète. Elle garda donc l’image de l’étudiante lambda. Mais, cela ne voulait pas dire qu’elle se privait d’utiliser ses pouvoirs parmi les humains. Dans l’ombre, elle se permettait quelques tours pour se sortir de situation fâcheuse. Comme par exemple, qui n’a pas rêver de se venger d’une bimbo au lycée qui nous faisait voir de toutes les couleurs ? La fille super populaire que tout le monde admirait, mais détester, qui elle aussi détestait tout le monde se croyant supérieur. L’une d’entre elle avait commis l’erreur de se mettre à dos Yasmina. Au début, se montrant patiente, la jeune prêtresse finissait par en avoir marre du comportement de la fille qui l’humiliait elle, et ses amis. Alors, attendant que cette dernière avec sa meute aille se maquiller dans les toilette, Yasmina fit exploser les toilettes ce qui trempa la bimbo et ses sbires, mettant fin à son règne tyrannique. Une autre occasion fut quand son amie du moment eu un parent gravement malade, n’ayant plus grand espoir de guérison. Yasmina, cacher de tous, guérit le malheureux. Elle aida même un groupe d’ami à retrouver leur chemin dans une forêt bien dense. Et, dernier exemple qui est moins joli, lors d’une fête étudiante, un garçon, ivre fit des avances à Yasmina, pour rester poli. La magicienne, ne supportant plus les approches du gars, et le repoussa avec une onde choc et le fit sombrer dans un sommeil qui dura trois jours. Et bien d’autres fois encore où elle usa de sa magie.

Sinon, pour ses études, elle s’était toujours montrée studieuse. Elle n’était pas première de la classe, mais elle était dans le top 5. Elle étudiait tout ce qu’elle pouvait, faisait ses devoirs avec sérieux, restait concentrer le plus possible en cours, car avec certains, ce n’était pas évident. Rare était les fois où ses notes furent en dessous d’un B+, c’était surtout des A. Et en plus, elle aidait ses camarades qui la demandaient dans leurs devoirs, que ce soit pour les exercices et apprendre les leçons. Elle le faisait de bon cœur, ce qui poussa les autres à l’aimer. À l’Université, elle ne relâcha pas ses efforts. Même, elle les doubla. Fasciné par l’histoire grâce au milieu dans laquelle, elle venait, elle désirait travaillait dans les musées et peut-être même archéologue. Mais son choix s’arrêta sur Professeur d’Histoire, car c’était un moyen de profiter de ce qu’elle aimait et de pouvoir l’enseigner aux autres. Mais ce n’était pas qu’une malade du travail. Elle savait aussi profiter de ses moments libres pour sortir un peu avec sa famille et ses amis pour voir des spectacles, manger quelque part, se promener… Tout semblait se passer à merveille, sauf un jour où pendant sa dernière année d’études, elle fut confrontée à un sérieux problème. Yasmina croisa la route d’un jeune professeur. Ce dernier, faisant fondre les cœurs des étudiantes, était un chasseur. Découvrant la nature de Yasmina, il voulut l’enlever pour qu’elle travaille pour lui afin de l’aider à tuer toutes les autres créatures existantes.

Yasmina ne se laissa pas faire évidemment. Au début, ce ne fut qu’une confrontation verbale et d’esprit, du genre avec les yeux menaçant, les paroles remplis de sous-entendu et de débat pour prouver que c’était « moi » qui avait raison. Mais le professeur, n’en pouvant plus, décida pour de bon d’enlever Yasmina grâce à des potions. La magicienne ne le lui laissa pas le temps et par un sort, lui effaça la mémoire. Les parents, fous de rage contre le chasseur, l’envoyèrent par un autre sort à errer dans le désert du Nevada où on eut plus aucune nouvelle de lui.

L’éducation de Yasmina ne s’arrêtait pas uniquement à l’école. Chez elle, elle eut l’esprit tout aussi remplit. On lui donna une éducation spirituelle. Elle apprenait auprès de ses parents les rites anciens, l’histoire de l’Egypte, les légendes, etc. Elle apprit également comment couronner un nouveau pharaon, car dans leur croyance, un jour un être surnaturelle, la plus puissante apparaître comme réincarnation d’Amon-Râ et deviendra le nouveau Pharaon. Elle apprit aussi les diverses prières, les formules de protection, les cérémonies commémoratives liées aux mythes Osirien, la momification, et bien autres choses. C’est d’ailleurs au cours de l’une de ces cérémonies, qu’on peut nommer grossièrement « Baptême du disciple » que Yasmina ressue son surnom d’Anke, qui voulait dire « Vie ». Lors du rituel, Yasmina récite devant tous des prières précise dans le bon ordre, suivit de formule magique. Après, elle répond à une série de questions posées par le grand-prêtre les prêtres. Ensuite, devant le grand-prêtre, elle utilise un sort relié à une divinité précise, suivit d’une danse et d’un chant et enfin, d’une prière. Le grand-prêtre, convaincu, prononça le discours traditionnel pour que le disciple entre officiellement chez les Aset Khered en prononçant le nom spirituel du nouvel arrivant. Ce rituel se passe vers les 14 ou 15 ans de l’initié, de quoi lui laissait le temps de gagner assez en connaissance et en puissance magique. Se savoir fut renforcé lors de leur voyage chaque année en été en Egypte, où la jeune fille put avoir un contact avec ses coreligionnaires et pratiquer ceux qu’elle apprenait.

Elle apprit également la danse et la musique. C’était au début des danses traditionnel pour les cérémonies. Quelque chose de très gymnastique où chaque membre se tordaient dans tous les sens, donnant quelque chose de bien envoutant. Cela lui donna le goût d’apprendre à danser d’autre danse plus moderne. Elle apprit aussi à jouer de la flûte et du Oud, une guitare orientale, cela la détendait pas mal. Au sanctuaire par contre, on lui apprit quelque chose de bien particulier, en plus de la magie bien sûr, on lui apprenait à se défendre. Elle apprenait quelques prises avec les mains et les pieds et à se servir d’une dague. Ce n’était pas un art martial comme dans un film de kung-fu ou vue dans les forces spéciale, mais elle pouvait ainsi se défendre en cas d’agression si sa magie ne pouvait être utilisé.

Une fois ses études terminées, elle commença à enseigner à Londres, dans un petit collège de banlieue pendant deux ans. Mais un jour, elle apprit l’existence, grâce aux ressources de sa famille, de l’existence d’une ville du nom de Weir Falls, où une puissante sorcière aurait changé les ancêtres en créature et aurait atteint « l’éternité » grâce à sa magie, se reliant aux chutes d’eau. Pour la jeune Yasmina, il n’y avait aucun doute, la sorcière ne pouvait qu'être la réincarnation d’Isis, leur mère, et il fallait qu’elle s’y rende pour servir les dessins de sa maîtresse. Elle prit donc un billet d’avion, disant au revoir à ses parents et frères et sœurs, charnelle et spirituelle, pour se rendre dans cette ville où elle trouva un emploi d’enseignante à la faculté. Elle comptait retrouver Isis et la servir du mieux qu’elle le pourrait.