Le vampire ricana à ma remarque. C’était à croire que tout le faisait rire. Un peu comme le Joker dans Batman, on pouvait le menacer, tenter de le tuer ou faire peur, le clown rigolait à chaque fois, comme s’il ne se rendait pas réellement compte de ceux qui se passaient. S’il survivait, ce que j’en doutais, je l’appellerais le clown, quoi que même pendant sa mort. Une façon de bousiller sa mémoire, comme il a détruit celle de ses victimes.

Dray - Amène-toi l'ami !

Je n’allais pas me faire prier. J’avais suffisamment attendu pour le combattre. Et il semblait faiblir. C’était comme si mes coups avaient porté leurs fruits. Étrange, j’aurais toujours cru que les vampires savaient se montrer résistant. Celui-là était au plus mal, il manquait de s’écrouler. Mes yeux se remplirent d’une lueur de malice. C’était ma chance. J’allais pouvoir le mettre en pièces facilement et ne laissait qu’un tas de chair difforme sur le trottoir. Je bondissais alors vers lui.

Mes griffes furent toutes sorties dehors et je comptais le déchiqueter. Je l’attrapais avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit et le repoussa au loin, lui donnant un violent coup à la poitrine. J’étais persuadé de le lui avoir arraché le cœur avec les poumons et d’avoir laissé une belle grosse ouverture devant. Mais, ce ne fut le cas. Je fus choqué de voir que mon coup ne l’avait qu’à peine égratigné. Je redonnais un coup à mes mains pour refaire sortir davantage mes griffes, mais au lieu de ça, je les voyais se rétracter lentement, pour revenir dans mes doigts, rendant la place à mes ongles. Je voyais même les muscles de mes bras se modifiaient pour perdre en masse et redevenir comme sous ma forme humaine.

Jake – Mais que… ?

J’étais perdu. J’avais l’impression… Non ! Je perdais le contrôle de mon don. Mais pas du genre, devenir une bête berserk et massacrait tout le monde au tour. C’était le contraire, je perdais l’animal qui était en moi, je n’arrivais plus à faire appel à ses capacités, cela fondait comme neige au soleil. Je me mis à regarder le vampire qui n’avait l’air d’aller mieux et me demandais si, je n’avais pas attrapé le même mal que lui. Ce serait quoi ? Une maladie ? Cela y ressemblait, je ressentais également une perte d’énergie. Une sorte de fatigue qui me donna un léger vertige.

Jake – Tu m’as contaminé avec quelque chose enflure !

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À croire que tout lui faisait rire à celui-là. Il venait de s’en prendre plein la tronche, il fut affaibli, en piteux état… Bref, il était en mauvaise posture. Et pourtant, il continuait de rire comme un idiot. Mon exemple du Joker me paraissait bien juste. Tel un fou, il trouverait tout amusant, même sa mort. Des personnes irrécupérables. De toute manière, je ne comptais pas l’aider à revenir dans le droit chemin. Et une fois mort, je ne l’entendrais plus rire et je lui arracherais la mâchoire pour faire disparaitre à jamais son sourire de crétin.

Dray - Tu aurai dû lire les news avant de rappliquer à Weird Falls l'ami ! Tu aurai sut qu'il y avait un problème. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même...

De quoi il voulait parler le moustique ? Je ne voyais rien mis à part… Les chutes ! Mais oui, bien sûr. Elles étaient moins fortes que d’habitude. Et mon père avait essayé de m’expliquer un lien entre elles et nos capacités. Je n’étais pas sûr d’avoir compris le concept dans son entier, mais assez pour savoir que nous étions sensibles à sa puissance. Jusqu’à présent, je ne sentais pas de réelles différences sur mon état, me voyant toujours capable d’user de mes dons. Alors je n’y avais pas fait gaffe. Mais à présent… Je sentais ma force me quittait. J’avais l’impression de devenir une sorte de poupée de chiffon, aussi léger et fragile. Et la bête en moi, que je sentais gronder et vouloir en découdre comme un feu ardent, devenait de plus en plus calme, jusqu’à ce que ce feu soit comme mort.

Dray - Ça va ? Pas trop fatigué ?

Mais celui-là, qu’est-ce qu’il pouvait être énervant. Comment cela se fait que personne ne l’est encore tuer depuis le temps ?

Jake – Mieux que toi ! Crétin !

Je parie que je pouvais encore lui arracher la tête, même sans mon pouvoir. Après tout, la colère qui m’habitait n’était pas partie et elle me donnait encore un bonus de force. L’avantage en tout cas avec cette baisse de puissance quelque peu embarrassante, c’est que cela m'a permis de mieux réfléchir à la situation. Si je perdais mes pouvoirs, ce ver de terre devait être dans la même situation. Plus de vitesse, plus de force et plus de drainage de vie comme un sale parasite. Mais comme il était fourbe, il devait cacher un atout dans sa manche. Il pouvait prendre en traître à tout instant. Raison de plus que je préférais ne pas foncer de suite sur lui, essayant de reprendre en priorité mon souffle. J’avais à peine commencer à me battre que je me sentais déjà aussi fatigué qu’un novice en sport.

Jake – Ca ne picote pas trop sinon ? Pas besoin d’un pansement ?

Je ne pus m’empêcher de rire. Moi aussi je pouvais me fichtre de sa tronche de cadavre. Et même si cela risquait de ne pas le toucher, ca défoulait un peu.

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Dray - Je vais bien mieux que tes petits copains ! Comment vont-ils depuis le temps ? Ah non, c'est vrai...ils sont morts !

L’espèce d’ordure ! Il ne changerait jamais, même avec l’estomac arraché. Il faudrait que je lui arrache sa salle langue pour qu’il se taise et que je défonce sa tête pour qu’il arrête de sourire ! Même si je tenais une lame pour lui trancher la tête et qu’il saurait qu’il était fini, il continuerait de se moquer et jouer les malins. Mon sang se mit à bouillir, la colère m’enveloppa me faisant oublié un instant l’horrible douleur de mes blessures. Là, je le sentais, j’allais réellement lui arracher sa salle tête !

Dray - Tu n'as pas réussi à les sauver à ce moment là, je me trompe ?

Un rugissement, digne des plus grands prédateurs s’échappa de ma bouche. Il fallait croire qu’il me restait encore quelque chose de loup-garou. Je me mis à m’approcher de lui, tant bien que mal. J’aurais en temps normal, sortis mes griffes, mais comme je ne le pouvais plus, je me contenterais de le mettre en pièces à main nue. Non, je n’avais pas réussi à sauver qui que ce soit. J’étais seul face à un groupe de suceur de sang. Je n’étais pas aussi entrainé que maintenant, et même là, j’étais limite face au responsable de mon malheur. Mais s’il le fallait, je continuerais à me perfectionner, à mieux utiliser mes dons et à me rendre plus fort et plus malin que ce parasite si je n’arrivais pas à le finir ce soir. Même si cela me prendra cent ans.

Jake – Et toi ! Tu n’arriveras pas à sauver ta maudite langue !

Il était là, devant moi, presque à ma merci. Je me sentais encore capable de l’achever vite fait bien fait. Je levais déjà ma main sur lui pour le frapper. J’allais enfin en finir, lorsque j’entendis un cri derrière moi qui me fit me retourner. Je vis de l’autre côté de la rue, une jeune femme hurlait à la mort, les mains poser devant son visage. Mince, nous étions tranquilles et en toute intimité pour régler nos comptes ici, et il a fallu que quelqu’un arrive à ce moment-ci comme par hasard.

Femme – Il y a une agression ! Vite ! Appelez la police !

La colère se fit de plus en plus forte en moi. Cela me frustrer de me faire remarquer par une tierce personne qui venait mettre des bâtons dans roues. Le destin était quelque chose de mesquin parfois. Mais ce qui était sûrs, c’était que très vite, la police allait nous tomber dessus en un rien de temps et que des dizaines de curieux allaient venir également. Non ! Je comptais accomplir ma vengeance jusqu’au bout. Même si je finissais en prison ou descendu par les flics, tant que j’aurais tué cette pourriture, cela n’avait aucune importance. Pourtant, j’hésitais. Je pensais à ceux qui étaient mort et dont je devais venger également, mais rester ici risquer de conduire de pauvres malheureux en danger avec ce monstre dans les parages.

Jake – Une umana t’as sauvé la vita on dirait !

Je me mis à cracher dans sa direction et recula de quelques pas. Cela me permis de voir à quel point j’étais en piteuse état et cela me fit douter de l’issus du combat. Je ne savais plus trop quoi faire, continuer de me battre et mourir, dans ce cas ces innocents seraient seuls face à lui, ou bien partir. Je préférais le surveiller et m’assurer qu’il ne fasse rien d’idiot. Mais un vampire pouvait-il agir intelligemment ?

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Dray - Qui te dit que ce n'est pas toi qu'elle vient de sauver, mon beau ?

Décidément, rien au monde n'effacera son sale sourire de sa face. On dirait vraiment que tout lui faisait rire. Étant une sorte de mort-vivant, la mort ne devait l'effrayer. Même si on lui arrachait le cœur, il en rigolerait. Je le detestais de plus en plus et je regrettais de ne pas pouvoir finir notre réglement de compte.

Les sirènes de police résonnèrent dans les rues. Incroyable qu'ils aient pu venir aussi vite. Sans doute une patrouille qui était dans le coin à ce moment-là. Il fallait donc agit et vite avant leur arriver. Sinon les choses pourraient être bien plus compliquées encore.

Dray - Je crois que cette entrevue se termine prématurément l'ami. Je serai curieux de savoir ce que tu diras aux forces de l'ordre lorsqu'ils arriveront ici...

L'ordure avait encore de la ressource. Par surprise, il utilisa sa force pour me rejeter contre le mur et m'entrava une de mes mains avec une gouttière. Il n'était pas encore privé de la totalité de ses pouvoirs, car il parvint à accomplir cela sans grand mal. Je me mis à lui cracher dessus et à grogner. Si j'avais fait plus attention, j'aurais évité cela et il serait encore plus faible. Je rageais et tentais de lui attraper la tête. Mais peine perdue.

Dray - On dirait bien que j'ai gagné... Dit-il avant de disparaitre dans l'ombre.

Gagné surement pas. Il a juste eut de la chance. Et aucun de nous fut tué. Donc ce combat n'était que reporter pour plus tard. On se retrouvera, car je le traquerais maintenant que je l'avais retrouvé. Sans relâche, je ferais tout pour le pister, même sans mes pouvoirs. Je finirais par le retrouver et là, je le tuerais enfin. Il a eut tort de me laisser en vie et de fuir comme un lâche. Car cela n'a fait que retarder sa mort évidente.

Le son des sirènes résonna dans la ruelle et le temps me manquait. Avec ma main libre, je tentais de libérer l'autre avec la gouttière tordue. Le bâtard ! Il cachait bien son jeu jusque-là, le tuyau était déformer. Les muscles de mon bras s'étirèrent sous l'action, commençant à chauffer au niveau de l'épaule et ma main fut douloureuse. Je forçais en serrant les dents et ignorant l'effort physique qui me fatiguait. Dans un grincement, la gouttière commença enfin à se déplacer. J'avais aussi un reste de force lycan, dommage de ne pas avoir pu l'utiliser sur l'autre crétin.

Dans un cri de colère pour me donner de la force, la gouttière retrouva presque son apsect original avec ma main qui l'écrasait. Liberé, je m'éloignais du mur avec ma main et mon bras engourdit. Je perdis même quelques seocndes l'équilibre avant de pouvoir me retenir à nouveau droit. Mais alors que je voulais moi aussi disparaitre dans l'obscurité, une voix me cria en me lançant un rayon lumineux vers mon visage :

Policier - Police ! Ne bougez plus ! Les mains en l'air !

Protégeant mes yeux de la lumière, je fis ce qu'il me demandait. Alors qu'il s'approchait pour procéder au traditionnel menottage, je me lançais dans les explications :

Jake - Je suis le detective Jake Maniglio ! Je suis sur une affaire ! J'ai ma carte si vous voulez !

Le policier baissa sa lampe torche et m'examina. Ses yeux s'écarquillèrent et se lança en excuses.

Policier - Je suis désolé Maniglio. Je ne vous ais pas reconnu. La vache vous êtes dans un sale état.

Voilà un des avantages de travailler avec la police. Je les avais aidés sur de nombreuses affaires, leur laissant la gloire à chaque fois. Rendus de nombreux services que je m'étais fais au final, quelques amis au commisariat. Je souris à l'agent et lui tapota sur l'épaule.

Jake - Ce n'est rien Steve. Vous êtes venu au bon moment, car le tueur a bien faillit m'avoir.

En réalité, je ne le croyais pas vraiment, car j'étais persuadé que s'ils n'étaient pas venus, j'aurais eu le dessus sur la sangsue humaine. Mais je n'avais aucune raison de faire de reproche à la patrouille. Steve alla voir le corps de la victime et appela des renforts. Je fus obligé de rester pour le rapport et répondre à certaines questions. Je me montrais coopératif et reçu les premiers soins une fois l'ambulance arrivée. Par contre, j'arrangeai un peu l'histoire pour éviter de parler de vampire et de vengeance personnelle. Tout en essayant de savoir si mon adversaire était connu et si je pouvais avoir un nom. Malheureusement non, il était inconnu. Mais au moins, ils se sont contentés de mon histoire arrangée et m'autorisèrent à partir. Mais si je venais à avoir de nouvelles infos sur cet homme, je devais les leur communiquer. Je répondais que oui, sans vraiment le penser et me dépêcha de rentrer. Cette nuit fut épouvantable avec cette bagarre, mais au moins, je ne partais pas perdant, car j'avais enfin localisé ma proie et lui est infliger une sévère raclée.

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